Gouvernements provinciaux
L’Association Canadienne d’Orthopédie (ACO) est fière de pouvoir compter les associations d’orthopédie et les établissements provinciaux comme partenaires. De 2020 à 2022, l’ACO a mené une tournée virtuelle nationale des 10 provinces qui lui a permis d’interagir avec plus de 300 orthopédistes. Les membres de la communauté orthopédique se sont réunis pour exprimer les besoins actuels de leur province.
ALBERTA
ALBERTA
L’Alberta Orthopaedic Society a répondu aux questions suivantes en 2023 :
Quels sont les enjeux actuels dans le milieu des soins orthopédiques en Alberta?
- La pénurie de ressources humaines en santé, surtout en soins infirmiers et en anesthésie. À Calgary et Edmonton, il y a également une pénurie de cliniciens adjoints et d’assistants en chirurgie.
- Les listes d’attente excessivement longues. Le gouvernement a le mandat de résoudre ce problème grâce à différentes initiatives (ASI – Alberta Surgical Initiative, FAST – Facilitated Access to Specialized Treatment) visant à faciliter l’accès aux chirurgiens.
- Le fardeau de la traumatologie. Toutes les zones observent une hausse des cas de traumatologie, et un manque connexe de ressources en traumatologie.
- L’épuisement professionnel, les pressions liées à l’exercice et la fatigue émotionnelle sont manifestes.
Que peut faire le gouvernement pour stimuler le changement à l’échelon provincial?
- Les nouvelles politiques et initiatives gouvernementales affectent les soins de santé en général, pas seulement les soins orthopédiques. On ne sait pas comment la purge des Alberta Health Services et le réalignement des décisions en matière de politiques publiques affecteront les soins orthopédiques.
- La création de centres de chirurgie d’exploitation privée et de financement public aura une incidence sur les ressources déjà réduites en anesthésie et en soins infirmiers.
- Les négociations entre les initiatives établies de longue date et efficaces en orthopédie et Alberta Health Services sont difficiles.
COLOMBIE-BRITANNIQUE
La British Columbia Orthopaedic Association a répondu aux questions suivantes en 2022 :
- La British Columbia Orthopaedic Association a lancé il y a un peu plus d’un an une campagne extrêmement active de sensibilisation des résidents, des médias et du gouvernement de la Colombie-Britannique aux temps d’attente considérables en chirurgie orthopédique dans la province. Bien que nous ayons réussi à obtenir quelques rencontres avec le ministère de la Santé, les temps d’attente demeurent inacceptables, et les solutions pour améliorer les soins orthopédiques dans la province sont rares. Quelques détails :
- L’attente peut atteindre plus de deux ans pour les chirurgies du genou, des articulations et de la hanche dans certaines régions de la Colombie-Britannique; les gens développent des dépressions et des dépendances aux opioïdes et sont confrontés à des pertes d’emploi pendant l’attente. On constate une détérioration majeure de la santé physique et mentale.
- À Prince George, 2 000 personnes sont en attente d’une chirurgie orthopédique. Il y a des retards majeurs en chirurgie dans le Nord de la province.
- On estime qu’un million de Britanno-Colombiens attendent de consulter un spécialiste, ce qui souligne l’importance d’investissements et de changements globaux dans le système.
Que peut faire le gouvernement pour stimuler le changement à l’échelon provincial?
- Il faut des améliorations à la main-d’œuvre en santé et à l’environnement de travail pour tous les travailleurs de la santé – charge de travail équitable, milieu de travail sécuritaire, soutien à la santé mentale et validation.
- Les décisions liées au financement des soins de santé doivent être fondées sur des données probantes; elles ne doivent pas être politiques. La main-d’œuvre en santé doit prendre part aux discussions. Il n’y a pas de place pour l’approche descendante constatée dans bien des provinces.
- Il faut de la recherche et des évaluations (DONNÉES) pour savoir comment améliorer la prestation des soins. Nous avons besoin que les dirigeants recueillent des données sur la main-d’œuvre. Il faut de la recherche pour étayer les solutions.
- Il faut mettre à l’essai différents modèles de soins. Il faut partager les résultats avec d’autres hôpitaux. Il faut collaborer.
MANITOBA
Des représentants des orthopédistes du Manitoba ont fourni les réponses suivantes en 2022.
Aperçu des soins orthopédiques dans la province, des enjeux actuels :
- Au Manitoba, les spécialistes en orthopédie sont principalement basés à Winnipeg, ainsi que dans deux centres en milieu rural où sont offerts des soins orthopédiques généraux.
- L’accès à l’aiguillage en orthopédie est plus long que les temps d’attente recommandés dans toutes les spécialités. Le temps d’attente de l’aiguillage à la consultation en vue d’une arthroplastie totale est de 6 à 12 mois. Dans toutes les autres spécialités, l’attente est de 4 à 24 mois.
- L’accès à la chirurgie orthopédique est plus long que les temps d’attente recommandés dans toutes les spécialités. Le temps d’attente de la consultation à l’arthroplastie totale est de 6 à 18 mois. Dans toutes les autres spécialités, l’attente est de 6 à 24 mois.
- En raison des longs temps d’attente et du manque de ressources humaines, le Manitoba a élaboré des options hors province pour les chirurgies du rachis et les arthroplasties de la hanche et du genou. On travaille à des options pour d’autres sous-spécialités de l’orthopédie.
Que peut faire le gouvernement pour stimuler le changement à l’échelon provincial?
- Augmenter les ressources humaines de sorte à améliorer l’accès aux soins, y compris les orthopédistes, les infirmières de salle d’opération et d’unité, les aides-soignants et les fournisseurs de soins de santé complémentaires.
- Transférer des chirurgies d’un jour dans des salles d’opération privées pour augmenter le nombre de patients opérés.
NOUVEAU-BRUNSWICK
NOUVEAU-BRUNSWICK
Des représentants des orthopédistes du Nouveau-Brunswick ont fourni les réponses suivantes en 2023.
Aperçu des soins orthopédiques dans la province, des enjeux actuels :
- Les efforts inadéquats de recrutement et de maintien en poste ont engendré un taux de roulement élevé au sein du personnel infirmier, ce qui pose des défis dans le maintien d’un personnel infirmier compétent et chevronné.
- Défis géographiques – La taille de la province et l’éparpillement de sa population peuvent compliquer l’accès aux soins orthopédiques pour les patients en milieu éloigné ou rural, ce qui peut créer des inégalités dans la prestation des soins et des ressources limitées dans la région.
- Il manque de processus d’aiguillage centralisés de même que de modèles d’efficacité en chirurgie et dans l’utilisation des salles d’opération.
- Le manque de ressources en salle d’opération pour le traitement des fractures le jour entraîne de longs temps d’attente pour le traitement chirurgical des fractures.
- La main-d’œuvre ou les ressources humaines en chirurgie orthopédique sont insuffisantes pour répondre à la demande, ce qui entraîne de longs temps d’attente pour les périodes T1 et T2.
Que peut faire le gouvernement pour stimuler le changement à l’échelon provincial?
- Mettre en œuvre des stratégies de maintien en poste du personnel infirmier; les organismes en santé et les décideurs peuvent travailler à garder le personnel infirmier au Nouveau-Brunswick et à améliorer sa satisfaction professionnelle, ce qui mènerait à de meilleurs résultats pour les patients.
- Mettre en œuvre des stratégies de réduction des temps d’attente pour les consultations en orthopédie et les chirurgies. Cela pourrait impliquer de rationaliser les processus d’aiguillage, d’optimiser les horaires en chirurgie et d’améliorer l’efficacité des flux opérationnels dans les hôpitaux.
- Recruter davantage de personnel infirmier et créer des postes de « technicien en chirurgie » pour les salles d’opération afin de remédier à la pénurie de personnel et d’améliorer l’accès aux salles d’opération.
- Financer des médecins de première ligne spécialistes de l’appareil locomoteur afin de voir et de traiter les troubles orthopédiques ne nécessitant pas de chirurgie, de sorte à diminuer les temps d’attente pour la période T1 en orthopédie.
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
Les orthopédistes de Terre-Neuve-et-Labrador ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Il y a des inégalités dans l’accès aux soins et des listes d’attente de plus en plus longues, surtout pour le traitement des fractures de la hanche chez la population vieillissante.
- Les départements d’orthopédie sont blâmés pour le manque d’efficacité à la base.
- Pénuries de personnel infirmier et épuisement.
NOUVELLE-ÉCOSSE
Les orthopédistes de la Nouvelle-Écosse ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Le manque de médecins de première ligne pose des défis logistiques et éthiques plus tard, quand on cherche à régler certaines questions de santé liées aux soins orthopédiques.
- Les orthopédistes en début de carrière n’arrivent pas à obtenir une formation efficace, à créer des liens et à collaborer dans l’environnement virtuel.
- Fatigue de l’équipe de soins.
ONTARIO
Les orthopédistes de l’Ontario ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Rareté de l’emploi. Les orthopédistes renoncent à la retraite, ce qui crée des pénuries d’emploi.
- Inégalités dans l’affectation des ressources, tant à l’échelle régionale qu’entre les spécialités.
- L’orthopédie est considérée comme peu prioritaire.
- Pénuries en soins infirmiers et en anesthésie.
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
Les orthopédistes de l’Île-du-Prince-Édouard ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Affectation et priorisation des ressources.
- Les soins orthopédiques sont considérés comme peu prioritaires.
QUÉBEC
Les orthopédistes du Québec ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Priorisation des interventions orthopédiques tout en dissipant la perception qu’il s’agit d’interventions d’agrément ou facultatives.
- La pénurie critique de personnel infirmier et auxiliaire nuit à la capacité des hôpitaux de traiter les cas ambulatoires en orthopédie.
- Les orthopédistes disposent de bons modèles permettant d’améliorer l’efficacité, mais beaucoup ne sont pas mis en œuvre par l’administration.
SASKATCHEWAN
Les orthopédistes de la Saskatchewan ont fourni les réponses suivantes aux rencontres de la tournée RACOnnectons-nous en 2020-2021 :
- Épuisement des praticiens pendant la pandémie de COVID-19.
- Découragement général et confusion quant à la façon de militer pour un meilleur accès aux soins orthopédiques.
- Pénurie de personnel infirmier, tant aux étages qu’en salle d’opération.